L'OMS soutient l'avortement médicamenteux autogéré jusqu'à 12 semaines
L'OMS avance que le processus d’avortement médicamenteux pour les grossesses de moins de 12 semaines peut être autogéré sans supervision directe d’un personnel de santé.
L'avortement est l'une des procédures médicales les plus courantes pratiquées dans le monde. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), chaque année 56 millions d'avortements se produisent. L'avortement est l'un des soins de santé essentiels et l'accès à l'avortement est un élément important des services de santé sexuelle et reproductive.
D'ici 2030, on prévoit une pénurie de 18 millions d'agents de santé dans le monde. Néanmoins, au moins 400 millions de personnes n'ont pas accès aux services de santé les plus essentiels. L'accès aux soins de santé essentiels et pertinents deviennent plus difficile dans les situations humanitaires et les pandémies, car les établissements de santé sont perturbés et / ou surchargés.
Lignes directrices consolidées sur les interventions d’autoprise en charge en matière de santé de l'OMS définit les interventions d’autoprise en tant que "disposition des stratégies favorisant la participation active de chacun à sa santé et représentent une possibilité intéressante d’atteindre un ensemble de résultats améliorés, à condition de disposer d’orientations normatives adaptées et d’un environnement favorable et sans danger."
L'autogestion de l'avortement médicamenteux au cours du premier trimestre est non invasive et plus économique, et elle améliore également l'autonomie car les individus peuvent valoriser le sentiment de contrôle sur leur corps et le processus d'avortement, ainsi que la capacité à maximiser le confort d'être chez eux en prenant des pilules d'avortement.
L'autogestion de l'avortement peut également être préféré pour plusieurs raisons pratiques, suggère l'OMS, y compris la facilité de planification, la réduction des besoins de transport, possibilité d'éviter la stigmatisation publique et l'interruption plus rapide de la grossesse.
Dans le même esprit, l'OMS, dans son guide provisoire sur Le maintien des services de santé essentiels: les orientations opérationnelles pour le contexte du COVID-19 recommande d'élargir les mécanismes de télémédecine pour fournir d'avortements sans risque, afin de réduire les obstacles qui pourraient retarder les soins et de minimiser les visites dans les établissements et le contact prestataire-client.
La recherche a montré que le taux de réussite de l'avortement par télémédecine sont similaires à ceux qui se font en personne. En tant que service de télémédecine, Women on Web vise à aider les individus enceintes du monde entier à obtenir et à s'autogérer un avortement médicamenteux depuis 2005. Notre service travaille également à réduire la mortalité et la morbidité liées aux complications de l'avortement à risque.